Michael Dudok de Wit. Father and Daughter, 2000
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Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
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Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
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Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?
- Ô douleur ! ô douleur ! Le temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cour
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !
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Baudelaire, L'Ennemi
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3 comments:
Cara Teresamaremar
Quanta dor nos traz o tenebroso Cronos!
Por que não traz ele nas suas mãos uma pomba em vez do gadanho e não se esquece, de uma vez por todas, do relógio de água que encheu na fonte de Clepsidra, onde, em menino, Zeus se banhava?
Belo poema!
Aproveitando a deixa de Baudelaire: bizarra viagem pelo mundo da infância.......
Bjs
Maggie Taylor gosto muito!=)
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